Aurélie Nemours
Née en 1910 à Paris. Aurélie Nemours étudie l’histoire de l’art à l’École du Louvre à Paris (1929-1932).Elle apprend à dessiner dans l’atelier de l’affichiste Paul Colin, puis à l’académie d’André Lhote (1941-1945) et enfin à l’atelier Fernand Léger (1948-1950). Sa première exposition personnelle a lieu en 1943. Elle adhère au groupe Espace en 1957. Son œuvre d’abstraction géométrique s’inscrit dans le courant de l’art construit. En parallèle, elle écrit texte et poèmes. Elle vit et travaille à Paris.
Œuvre
Aurélie Nemours vient à l’abstraction en 1949. Depuis lors, elle effectue des recherches sur le jeu des lignes et leur rapport à des surfaces colorées, sur les angles, le point, sur des formes géométriques, horizontales et verticales, qu’elle conçoit comme des archétypes. Elle déclare : «le vertical fécondant l’horizontal est le seul impact de notre vie terrestre.» Avant toute élaboration, elle procède à des mesures, études, esquisses et dessins. Puis elle va à l’essentiel, en noir et blanc ou en couleur : pour elle, la couleur est «énergie pure», elle intervient sur sa «vibration [qui] module la mathématique solaire jusqu’à l’infini des valeurs / le peintre se situe ici même entre feu et lumière». Elle travaille par
Séries. Se suivent: les Demeures, des pastels (1953- 1959), puis des huiles sur toile, les Pierres angulaires (1956-1960), Au commencement (1959-1962), le Rythme du millimètre, pour lequel elle part de la ure pour arriver à une grille (1972-1980), les dures du silence, faites de formats carrés, de rapports de formes géométriques peintes en noir et blanc (1983-1990) et enfin, à partir de 1992, N + H nombre et hasard) où des combinaisons aléatoires perturbent son calcul. En 1998, elle réalise des vitraux (pourpres) pour la chapelle de Notre-Dame : Salagon (Alpes-de-Haute-Provence).
Propos de l’artiste
«Chaque touche doit être à cœur. Il faut atteindre le plan. La technique consiste a ce que l’on ne voie pas le travail, je cherche à annuler la touche; à la fin, j’effleure à peine la matière, c’est un travail ailé, c’est l’exigence du tableau, le tableau qui décide tout.»