Sigmar Polke
Né en 1941 à Oels en Allemagne (auj. en Silésie, Pologne). En 1953, Sigmar Polke émigre avec sa famille en Allemagne de l’Ouest. Il fait ses études à la Kunstakademie de Dusseldorf de 1961 à 1967. En 1963, il invente le Réalisme capitaliste avec Gerhard Richter (en référence ironique au réalisme socialiste). Sa première exposition personnelle a lieu en 1966. Il vit et travaille à Cologne et à Hambourg.
Œuvre
Depuis les années soixante, Sigmar Polke, «artophage» ironique, s’approprie puis personnifie les caractéristiques des avant-gardes. Il s’inspire d’abord du Pop Art américain et utilise la sérigraphie, les trames, les objets trouvés, la photographie. À partir de 1970, «voleur d’art et de légendes», il peint des tableaux baroques où se rencontrent, dans un chaos coloré qui mélange techniques et matières, toutes sortes d’individus; Cléopâtre, Alice au pays des Merveilles, Paganini, des fantômes, des diables ou des dieux… Il utilise les photographies de ses voyages en Afghanistan et au Pakistan dans des compositions où il remet en question la notion d’authenticité. Il aborde l’abstraction à la fin des années quatre-vingt. Il utilise comme médium des minéraux terrestres ou extraterrestres (poudre de météorite) mêlés à de la résine. Ces séries, en très grands formats, montrent par exemple que Les esprits qui donnent de la force sont invisibles.
Il mêle ensuite librement figuration, abstraction, collages et peinture dans ses peintures historiques allégoriques ou ses tableau réagissent à l’actualité contemporaine. Il réalise un ensemble sur les camps allemands, sur la révolution Française, un autre encore sur le Texas (Gun Culture, 2002). Il travaille à la série des Printing Mistakes (Erreurs d’impression), d’après des erreurs relevées dans des journaux. Il agrandit les pages, manipule l’image et la reproduit en peinture en très grands formats (Salamander Stone, 1997). En 2002, il réalise un premier ensemble à la palette graphique et en impression numérique (The Hunt for the Taliban and Al Qaeda, 2002).
Propos de l’artiste
«Je restais devant la toile et je voulais peindre un bouquet de fleurs. Puis j’ai entendu un ordre venu des « Êtres suprêmes”: Pas de Bouquet de fleurs ! Peins des flamants roses I Au début, j’ai voulu continuer à peindre. Puis j’ai réalisé qu’ils me destinaient à ce travail.»
Vidéo : Sigmar Polke
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Sigmar Polke
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