Pipilotti Rist
Née en 1962 à Rheintal en Suisse. Pipilotti Rist fait ses études à l’École des arts décoratifs de Vienne (1982-1986) puis, en section vidéo, à l’École du design de Bâle (1986-1988). Sa première exposition personnelle a lieu en 1984. Elle a créé la Rist Sisters Corporation, une société familiale qui gère expérimentation et production des œuvres et mise en œuvre des réalisations dans les lieux d’exposition. Elle vit et travaille à Zurich.
Œuvre
Pour Pipilotti Rist, «la vidéo, c’est comme du temps concentré», mais c’est aussi comme un autoportrait car «exposer [son] œuvre, c’est comme laisser les gens fouiller dans [son] sac à main». Elit fait des projections au sens traditionnel du terme réalise des installations complexes, pour lesquelles elle multiplie les moniteurs, qu’elle loge là où bon lui semble. Ses écrans de toutes tailles se cachent partout, à leur place dans leur boîte, mais aussi encastrés dans les meubles et objets, au sol, au plafond, etc. (Flying Room, 1995 ou Himalaya’s Sister’s Living Room, 2000). Ses images, aux couleurs vives voire psychédéliques, parfois floues ou altérées, qui se succèdent en plans longs et courts, sont accompagnées de textes, de musiques et de chansons.
Elle se met directement en scène ou fait appel à des acteurs de son entourage proche – famille et amis- (Me As A Human Being, 2000). Ses scénarios imaginaires, s’ils ont souvent à voir avec le corps, l’identité féminine, l’eau, l’enfermement, la liberté, a maison et l’intérieur, se renouvellent sans cesse. Dans Ever ls AII Over(1997) une jeune femme marche dans la rue, et, armée d’une fleur en métal, casse les vitres des voitures, sous le regard d’une femme policier Dans Closet Circuit, 2000, une caméra fixée dans une cuvette de toilettes (femmes) filme et retransmet en direct sur un écran plasma situé juste en face, l’activité excrémentielle de la personne assise sur le siège.
Dans Selfless in the Bath of Lava (1994) et Sip My Océan (1996), les personnages sont filmés sous l’eau. Elle réalise également des projections dans la ville comme Open My Glade (2000), à Times Square (New York). Toutes les soixante secondes, un visage se déforme, veut sortir de l’écran, s’y écrase : vous voulez la libérer, et avec elle tous les fantômes écrans environnants.»
Propos de l’artiste
«J’ai souvent dit que la vidéo, c’est comme de la peinture sur verre qui bouge, parce que la vidéo aussi à un aspect rugueux, imparfait qui ressemble à la peinture. Je ne veux pas copier la réalité dans mon œuvre.»
Vidéo : Pipilotti Rist
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Pipilotti Rist
https://www.youtube.com/embed/CjR9DrtTHgw