Tunga
Né en 1952 à Palmarès, près de Pernambouc au Brésil. Antonio José de Barros Carvalho e Mello Mourao, dit Tunga, fait des études d’architecture de 1969 à 1974. Sa première exposition personnelle a lieu en 1973. Depuis les années quatre-vingt-dix, son œuvre baroque et très personnelle est présentée régulièrement dans les grandes manifestations internationales. Il vit et travaille à Rio de Janeiro.
Œuvre
Tunga envisage son œuvre comme une symphonie qui rassemblerait différents moyens d’expression : la performance, le dessin, l’écriture, la sculpture, le film, la musique. Des performances, pour lesquelles il fait appel à des acteurs, «des corps agissants», sont souvent à l’origine de ses sculptures {Inside Out, Upside Down [Ponta cabeça], 1994-1997). Comme des contes poétiques accompagnent d’autres œuvres (Barroco de lirios, 1994) ou comme des films (0 Nervo de prata) donnent naissance à des photographies [Siamoises capillaires, 1987). Il voit son travail comme un laboratoire d’expérimentations poétiques, alchimiques, de confrontations entre objets et matériaux vivants, de recherches «de nouvelles significations», de travail sur le «destin et la divination dans l’art», la fuite du temps, la circulation. La tresse revient de manière récurrente dans ses sculptures, qu’elle soit de fils de plomb (Trança, 1983, tresse), faite de trois serpents anesthésiés à l’éther (Vanguarda viperina, 1986, Avant-garde vipérine), ou qu’elle réapparaisse sous forme de filets. Depuis les années quatre-vingt dix, il utilise le verre soufflé, le cristal, les perles, des éponges, des brosses, des cloches dans de grandes installations (True Rouge, 1997 ; Lucido Nigredo, 1998 ou Bell’s Falls, 1998).
Propos de l’artiste
«Ce que je veux faire, c’est réintroduire la complexité, remettre en œuvre les liens avec la poésie, avec l’imagination et toutes les autres voies qui peuvent concrétiser des chemins particuliers, qui peuvent entretenir des liens avec l’œuvre, d’autres genres qui nous intéressent.»