La conscience et l'inconscient : Je pense , donc je suis
La célébrité de la formule en occulte l’originalité car il ne va pas de soi de déduire son être de sa pensée. Comment la conscience peut-elle être la preuve de notre existence ?
L’ambition cartésienne est d’obtenir une vérité indubitable. Or, la matérialité du monde extérieur, que nous tenons pour évidente, n’est pas si certaine que cela, comme en témoignent nos illusions d’optique, ou encore l’expérience courante du rêve, dont l’impression de réalité est 1 lès convaincante. De même, la familiarité entretenue avec notre corps, si elle semble être un témoignage plus concret de notre être, ne résiste pas à un examen attentif, ainsi que l’illustrent les témoignages d’amputés qui éprouvent des sensations de leur membre « fantôme ». Par conséquent, le monde, pas plus que le corps, n’offre de vérité certaine.
En revanche, si je peux douter de tout, le fait même de douter, donc de penser, est une réalité indiscutable. Le contenu de ma pensée, ce que j’imagine, mémorise ou calcule, peut s’avérer faux ou illusoire ; cela ne remet pourtant pas en cause la présence de ma pensée qui demeure hors de doute. Quand bien même j’affirmerais que je ne suis pas, je ne cesserais pas d’être pour autant. Voilà pourquoi si je pense (cogito),alors je suis (ergo sum), c’est-à-dire j’existe, au moins en tant que conscience. Avec Descartes, l’expérience de la pensée fonde en ce sens la première des vérités, même si celle-ci reste paradoxalement la plus difficile à saisir… peut-être parce qu’elle nous est si intime que nous ne la percevons même plus.
En revanche, si je peux douter de tout, le fait même de douter, donc de penser, est une réalité indiscutable. Le contenu de ma pensée, ce que j’imagine, mémorise ou calcule, peut s’avérer faux ou illusoire ; cela ne remet pourtant pas en cause la présence de ma pensée qui demeure hors de doute. Quand bien même j’affirmerais que je ne suis pas, je ne cesserais pas d’être pour autant. Voilà pourquoi si je pense (cogito),alors je suis (ergo sum), c’est-à-dire j’existe, au moins en tant que conscience. Avec Descartes, l’expérience de la pensée fonde en ce sens la première des vérités, même si celle-ci reste paradoxalement la plus difficile à saisir… peut-être parce qu’elle nous est si intime que nous ne la percevons même plus.
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