Ange Leccia
Œuvre
Quand Ange Leccia arrive à Paris, ses œuvres sont en noir et blanc : «Terre étrangère… où il n’y avait plus d’espace physique, de couleur, de lumière. Il ne me restait plus que l’espace mental, noir et blanc.» Il utilise des galets, des dessins, des photos ou des photocopies dont les détails sont photographiés et nu : reproduits. Il réalise ensuite des arrangements en vidéo- projection, utilise le cinéma et la vidéo ou travaille sur la lumière à l’aide de projecteurs, souligne les espace; les objets. Il utilise des briques, des voitures, des télévisions, des motos, des engins de chantier et met en scène leur confrontation en « positions silencieuses, d’espoir, d’attention, de recueillement, de disponibilité envers l’autre, de réceptivité, comme dans un dialogue. » (Conversation, 1985). Dans les années quatre-vingt-dix et 2000, il fait des vidéos, des séquences accompagnées de musique, de chansons populaires (Je ne suis pas. héros, 1994), des évocations de films de Godard, de ses voyages (Maroc, 2001), des éléments (Mer, Orage, Fumées), qui passent en boucle, sur plusieurs écrans, et qui sont une proposition de sa vision du monde.
Propos de l’artiste
«Je crois que l’artiste doit être lucide, impliqué dans la réalité du monde ou il vit, partie intégrante du tissu social pour pouvoir manipuler tout ce qui l’entoure. C’est pour cela que j’utilise des instruments de transport, de diffusion. Le véhicule est un objet qui sert à se déplacer, l’art aussi est toujours en mouvement.»