Albert Oehlen
Né en 1954 à Krefeld en Allemagne. Après un apprentissage dans l’édition, Albert Oehlen exerce différents métiers pour vivre et entreprend des études aux Beaux-arts de Hambourg à partir de 1978. Pendant les années quatre-vingt, il développe une œuvre protéiforme. Il est membre du groupe rock Red Crayola, éditeur de multiples et de ready-mades. Il réalise régulièrement des œuvres ou des publications en collaboration avec d’autres artistes: son frère Markus Oehlen, Martin Kippenberger, Georg Herold ou Werner Büttner. Il vit et travaille à Hambourg.
Œuvre
À partir de 1979, Albert Oehlen peint, avec une grande liberté de traitement, de grands tableaux très colorés aux titres expressifs : Lavabos et vestiaires sous la salle des moteurs de Rosenberg (1980) ou Autoportrait avec caleçon merdeux et marcel bleu. Il réalise des collages, des installations, des toiles- miroirs, des dessins. Il fait également des sculptures, des actions [Figue bandante – bandante figue, avec Georg Herold, 1982). Il travaille à démythifier et à analyser la peinture et son procédé. Il avoue que « peu [lui] importent l’autonomie de l’artiste ou sa signature, son style. [Son] projet, c’est d’arriver à une autonomie de la peinture, que chaque travail n’ait pas besoin de la légitimation de la structure». Il remet en question aussi bien l’art conceptuel que l’art d’intention politique. Pour lui l’œuvre est avant tout « un produit dont le prix ne correspond pas à sa valeur». En 1988, il réalise une série-parodie du pop Art. En 1989, il pratique une abstraction allusive et arborescente (série la Porte verte, 1990). En 1992 il peint des toiles à contre-jour; en 1994, sous éclairage rouge, puis travaille, entre figuration et abstraction, textes et collages, affiches et peintures ; une palette graphique et en impression numérique (Plakat, 1998 ; Krisiun, 2002). Il crée des décors pour le théâtre [Tannhäuser de Wagner, Brème, 1987).
Propos de l’artiste
«J’adore Reinhardt, m raison pour laquelle il a décidé de peindre uniquement des tableaux noirs est la même que celle : laquelle je peins les folies que je peins.»
Vidéo : Albert Oehlen
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Albert Oehlen
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