Braco Dimitrijevic
Né en 1948 à Sarajevo en Yougoslavie. Braco Dimitrijevic fait ses études aux Beaux-arts de Zagreb (1968-1971) et à la Saint Martin’s School de Londres (1971-1973). Sa première exposition personnelle a lieu en 1958 à l’âge de dix ans et la suivante en 1969. Son travail se rattache à l’art conceptuel et au post-modernisme. Il vit et travaille à New York et à Paris.
Œuvre.
En 1969, Braco Dimitrijevic entreprend la série Passant par hasard et installe dans les rues de Manhattan, de Paris ou sur les bus londoniens des photos géantes, en noir et blanc, de visages anonymes vus de face. Il indique en titre l’endroit, le jour et l’heure de la rencontre. De 1971 à 1975, Il présente This Could Be a Masterpiece et pose sur des socles des objets de toute sorte qu’il désigne comme œuvres suivant le principe duchampien. En 1976, il commence le cycle des Triptyques Post-Historiques. Il pense que l’artiste doit être «un arrangeur de choses existantes qui en propose une vision nouvelle», «qu’il n’y a pas d’erreur dans l’Histoire, c’est toute l’Histoire qui est une erreur».
Il utilise des tableaux célèbres conservés dans des musées et les installe à côté d’un objet usuel et d’une installation de fruits, de légumes ou d’autres végétaux. Trois objets (un artistique, un naturel et un objet du quotidien) qui «ensemble, reconstruisent le monde». Le Suprématisme dynamique de Malevitch voisine avec un fer à repasser et deux pommes, le Petit Paysan de Modigliani avec un potiron et une garde- robe. Les confrontations absurdes, les appropriations subversives qu’il établit se réfèrent à l’histoire de l’art, mais sont également d’ordre sémantique, politique, social ou religieux.
En 1998, il investit le Muséum d’Histoire naturelle et la ménagerie du Jardin des Plantes à Paris suivant le même procédé d’intervention dans l’espace public. Il confronte les animaux à des œuvres d’art contemporain et moderne (il place, par exemple, une plaque avec une inscription gravée dans le marbre: «Cela pourrait être un lieu d’importance historique» dans la fosse aux ours). Il travaille encore sur le détournement, la relativité de l’histoire, des lieux de l’art.
Propos de l’artiste.
«Je veux un style aussi neu:- que possible, une sorte d’écriture de l’univers. Pr écriture de l’univers, j’entends l’ensemble de tous t styles différents qui se sont dispersés dans l’histoire et dans le temps.»
Vidéo : Braco Dimitrijevic
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Braco Dimitrijevic
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