Camille Bryen
Né en 1907 à Nantes. Camille Bryen s’installe à Paris en 1926. Autodidacte, il pratique l’écriture et le dessin automatiques avec les surréalistes. Il publie son premier recueil de poèmes, Opoponax, en 1927. Sa première exposition personnelle a lieu en 1934. Après la Seconde Guerre mondiale, il se consacre également à la poésie et à la peinture. Membre de l’école de Paris, il est cofondateur du mouvement de la Non- Figuration psychique (1947). Camille Bryen est mort en 1977 à Paris.
Œuvre. Camille Bryen voit le peintre comme un «James Bond» de la lumière, un «agent photonique et un agitateur tellurique». Dans les années trente, il participe aux expositions des surréalistes et réalise des dessins, des collages et des objets, tel l’Objet de la rue (1938), constitué par une feuille de papier qu’il a laissée traîner dans une rue jusqu’à ce que s’y impriment des traces de pneu.
À partir de 1946, il peint des tableaux non figuratifs où l’abstraction, lyrique, tente de rendre «le jaillissement rayonnant du réel imprévisible et toujours vivant». Dans son œuvre picturale, il accorde une grande importance au langage, notamment par le choix du titre {Pierres poilées, 1949 ; Cuivres et Plumes, 1950).
Propos de l’artiste « je sais peindre et sais vivre du vide /ma main soupèse les têtes coulées de main de maître dans les foret de ma main /les revêtements tristes hésitent à reconnaître mes bras mes étoffes et mes antres ouragans de théâtres/j’ai construit mes décors et mes paroles grimacent à tous les oracles plus que vos silencieuses démences.»