François Arnal
Né en 1924 à La Valette-du-Var dans le sud de la France. François Arnal fait des études de droit et de lettres à l’université d’Aix-en-Provence. Il commence à peindre en 1947 et, à son arrivée à Paris en 1948, devient l’un des représentants de l’Art informel. Sa première exposition personnelle a lieu en 1950 à Paris. Il vit et travaille à Arcueil et au Pradet.
Œuvre. Au début des années cinquante, François Arnal peint des tableaux aux formes allusives (le Voyage, le Cyclone, 1953). Il voyage ensuite au Mexique, aux États-Unis, vit à Tahiti et donne naissance à des toiles très colorées pour lesquelles il use d’« une sorte de langage primitif» (Teri tane note miti, 1957). De 1965 à 1968, revenu à Paris, il réalise les Bombardements, traces d’objets à la bombe aérosol sur toile. En 1968, il crée l’Atelier A (1968-1975) pour mettre l’art à portée de tous et «insérer l’artiste dans la vie». Il commande à des artistes, des architectes, des designers, des objets utilitaires
et des meubles qui sont produits en série et qui figurent aujourd’hui dans l’inventaire des designers contemporains. Il revient à la peinture en 1975. Se suivent les séries des Voyeurs (1975-1976), des Champs voilés (1978), des Élémentaires (1980), des Blessures ( 1980-1981 ), des Emerveillements(1983), des toiles ponctuées de signes simples. Peu à peu, comme «seul le total d’une écriture permet de comprendre la relation entre les signes», les formes anciennes «allégées, dépouillées» rejoignent ses tableaux.
Il se conçoit comme l’archéologue du monde des Meeps, personnages imaginaires d’une civilisation disparue, qui ne font «que des points et des taches» et qui Habitent son œuvre depuis toujours. Il en exhume les traces sur toile libre ou sur bois (la Bibliothèque des Meeps, 2001). Il exécute également des sculptures, en bois, en plastique [Castor et Pollux, 1966) ou en pneumatique (Ensemble des Meeps, 1994-1995).