Joseph Cornell
Né en 1903 à Nyack, dans l’État de New York, aux États-Unis. De 1917 à 1921, Joseph Cornell fait des études classiques à l’académie Phillips d’Andover. Il doit travailler dès 1921 et exerce jusqu’en 1950 différents métiers pour vivre (vendeur de lainages, pigiste pour des journaux…). Il développe dans le même temps son œuvre artistique en autodidacte. Proche des surréalistes et de Max Ernst, il expose pour la première fois à New York en 1932. Joseph Cornell est mort en 1972 à New York.
Œuvre.
Au cours d’« explorations », Joseph Cornell chine des objets, des papiers, des photos, des gravures anciennes… Il les juxtapose dans des cages de verre, des Boîtes et réalise des assemblages. Dans ses Boîtes, il parle de la solitude, du temps, de la réminiscence proustienne. Il confronte les objets du passé, détournés de leur usage, au présent et au spectateur (qui peut même les déplacer) et élabore une véritable poétique (Medici Slot Machine, 1942).
Il crée des collages et des objets, sélectionne, collectionne et expose des objets-souvenirs [Portrait of Ondine, 1945). Il réalise également des films avec des éléments de films trouvés par hasard [Rose Hobart, 1936) qui le mèneront dans les années cinquante à collaborer avec des cinéastes comme Rudy Burckhardt et Stan Brakhage [Seraphina’s Garden, 1958).
Propos de l’artiste.
«Le pouvoir rafraîchissant des images des rêves et du détail mis en lumière étant apparemment très important (quoique ténébreux et sinistre) / sentiment intense d’avoir observé ces zones illuminées Ouste autant qu’un rêve) comme l’a fait Gérard de Nerval, mais sans son sens classique de la forme… images magnifiquement terrifiantes. Non pas retour à l’époque du Chien andalou, mais impression d’un renouveau, nuancé toutefois par le sentiment pascalien bien connu au sujet des “ espaces infinis.