Michel Journiac
- Sommaire:
- 0.1 Œuvre
- 0.2 Propos de l’artiste « Partir du corps réifié, viande socialisée, objet-conscience se contestant lui-même, aliénation se refusant dans le surgissement de ce NON premier qu’est le sexe. Prendre les moyens mêmes du réel, piéger le signifié en constat de signifiant, faire de l’objet, du donné sociologique et du corps, le langage de la création.»
- 1 Vidéo : Michel Journiac
Œuvre
Michel Journiac imagine des rituels baroques et radicaux pour dire que « le corps est un absolu que le désir ou la mort révèle». Il se réfère à l’argent, au sang, au sexe, au sacré. Il parle du travestissement, de l’homosexualité, «inséparable de la photographie». En 1969, il propose Messe pour un corps et donne en communion une hostie de boudin cuisiné avec son propre sang. En 1970, pour Manifeste du chèque, il échange des chèques-œuvres de 300 francs contre leur valeur en espèces. En 1972, il réalise Hommage à Freud, avec son père et sa mère et lui-même travesti en son père et sa mère. En 1974, vingt-quatre photos de Michel Journiac travesti parodient les Vingt-quatre Heures de la vie dune femme ordinaire «depuis le lever du mari, le ménage, la vaisselle, le repos… et ensuite les fantasmes». Au début des années quatre-vingt, il réalise «des icônes avec des feuilles d’or et des photos», «un rituel d’enfantement», des autoportraits. Dans les années quatre- vingt-dix, Michel Journiac est l’initiateur du projet «les Créateurs face au sida». Ses dernières œuvres, squelettes et barques du voyage, entament un dialogue avec la mort.
Vidéo : Michel Journiac
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Michel Journiac