Peter Stâmpfli
Œuvre
À partir de 1963, prenant une image ou une photo comme point de départ, Peter Stâmpfli peint «plus grand que nature» des «gestes ou des objets si communs qu’on ne les remarque plus» [Machine à laver, 1963 ‘, Pot au feu, 1963 ; la Cigarette, 1964). En 1966, il ne représente plus dans ses tableaux réalistes que des fragments d’automobiles. Le plus souvent, ses toiles sont découpées en forme de pneus, de roues, de volants, de calandres… et installées en fonction de l’espace d’exposition. Il pense avoir «trouvé dans les voitures cette super-beauté, stérilisée, [qu’il recherchait]». Peu à peu, il ne représente plus que le pneu et son empreinte qu’il agrandit jusqu’à l’abstraction. Ses traces noires et grises deviennent presque imaginaires. Dans les années quatre-vingt, la couleur réapparaît: il décline ses architectures, ses géométries pneumatiques aussi bien dans des pastels que dans des environnements géants ou des sculptures-reliefs monumentales. En 1998, dans la série des Structures noires sur couleur, il explore le rythme que sa trace labyrinthique impose au monochrome. Il réalise des films dans le prolongement de son travail pictural (Firebird, 1969 ou Ligne continue, 1974).
Propos de l’artiste
«Ce que j’ai essayé d’introduire dans le domaine de la peinture, c’est vraiment le constat neutre d’un objet, sans aucune trace d’explication ou de narration, quelque chose de volontairement froid comme les images de dictionnaires. »
Vidéo : Peter Stâmpfli
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