Tracey Moffatt
Née en 1960 à Brisbane en Australie. La première exposition personnelle de Tracey Moffatt a lieu en 1986. Elle vit et travaille à Sydney et à New York.
Œuvre
Les films et les photographies de Tracey Moffatt reposent sur des émotions, elle les voit comme «des paysages de l’imagination», son travail «comme un rêve, [sa] version de la réalité». Elle mêle poésie, kitsch, positionnement politique et social, culture aborigène (métis, elle a été adoptée par une famille blanche), autobiographie et invente une «combinaison de culture pop et de culture classique». Ses photographies sont indifféremment en noir et blanc et en couleur, mates ou brillantes, en tous formats, réalistes ou non. Pour la série Marqué à vie (1994), elle reconstitue des évènements qui ont marqué sa vie ou celle de ses proches. Chaque image est accompagnée d’un texte. Par exemple, pour Useless (1974) on voit une adolescente laver une voiture ; en sous- titre, on lit «le surnom que lui donnait son père était “Bonne à rien”». Ses films sont nourris de références télévisuelles (feuilletons américains, talk-shows, émissions sportives) et de l’histoire du cinéma. Son premier court métrage, Night Cries: A Rural Tragedy (Pleurs nocturnes, tragédie rurale), sûrement autoréférencé, montre une fille de couleur qui s’occupe de sa mère mourante. Suivent d’autres récits, fictionnels {Mignonne, 1995) ou plus réalistes comme Paradis (1997) où elle montre des surfers en train de s’habiller et de se déshabiller et où elle saisit les détails de leur anatomie «pour les filles qui aiment mater».
Propos de l’artiste
«J’ai d’abord pris des photos dans la rue, mais j’ai vite compris que je n’étais pas intéressée par la réalité. Je préfère fabriquer des images, raconter des histoires extraordinaires à partir d’un scénario que je dessine. Ce que je préfère, c’est le photo Drama, un théâtre mis en scène.»
Vidéo : Tracey Moffatt
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Tracey Moffatt