Biographie Voltaire
François Marie Arouet, dit voltaire, c’est l’un des plus grands écrivains français qui a marqué le XVIIIe siècle : dramaturge, polémiste satirique, philosophe, historien et moraliste. François-Marie Arouet est originaire d’un milieu bourgeois, son père était notaire. Il fait de brillantes études chez les jésuites de Louis-Le-Grand.
Des vers irrévérencieux l’obligent à rester en province, puis ses écrits satiriques sur les amours incestueuses du Régent font scandale. Ce mélange d’insolence et d’inconscience lui vaudront d’être incarcéré onze mois à la Bastille (mai 1717 à avril 1718), dès sa sortie de prison, le jeune Arouet prend le pseudonyme de voltaire (anagramme probable de A.R.O.V.E.T L.e I.eune). Il présente sa première tragédie, Œdipe et connaît un beau succès.
En 1723 Il publie La Henriade, une épopée consacrée à la grandeur d’Henri IV. En 1726 et à la suite d’une altercation avec le chevalier Rohan-Chabot, voltaire fut conduit à nouveau à la Bastille, puis le contraint à un exil de trois ans en Angleterre. Au contact des philosophes d’Outre-Manche où la liberté d’expression était alors plus grande qu’en France, il s’engage à prendre la défense des victimes de l’intolérance religieuse et de l’arbitraire dans des affaires qu’il a rendues célèbres (Calas, Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally) et met son immense notoriété auprès des élites éclairées de l’Europe des Lumières à leur service.
De retour en France, voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. A Cirey, en Lorraine, il écrit des tragédies (« Zaïre », « La mort de César »…) et, avec moins de succès, des comédies (« Nanine »). Il critique la guerre dans « L’Histoire de Charles XII » (1731) puis s’en prend aux dogmes chrétiens dans « Epîtres à Uranie » (1733) et au régime politique en France, basé sur le droit divin, dans « Lettres philosophiques » (1734).
Des poèmes officiels lui permettent d’entrer à l’Académie Française et à la Cour comme historiographe du roi en 1746. Cependant « Zadig » l’oblige à s’exiler à Potsdam sur l’invitation de Frédéric II de Prusse, puis à Genève. voltaire s’installe définitivement à Ferney, près de la frontière Suisse, où il reçoit toute l’élite intellectuelle de l’époque. En 1759, il publie Candide, une de ses œuvres romanesques les plus célèbres et les plus achevées.
S’indignant devant l’intolérance, les guerres et les injustices qui pèsent sur l’humanité, il y dénonce la pensée providentialiste et la métaphysique oiseuse. Avec des pamphlets mordants, voltaire combat inlassablement pour la liberté, la justice et le triomphe de la raison (affaires Calas, Sirven, chevalier de la Barre). En 1778 il retourne enfin à Paris, à l’Académie et à la Comédie Française, mais épuisé par son triomphe, il y meurt peu de temps après.
voltaire laisse une œuvre considérable. A cause de la censure, la plupart de ses écrits étaient interdits. Ils étaient publiés de manière anonyme, imprimés à l’étranger et introduits clandestinement en France.
Anticlérical, il dénonce de manière virulente les dogmes des religions. Il croit cependant en un Dieu créateur et non révélé. Ses positions sont donc proches de celles des déistes anglais. Pour lui, la petitesse de l’homme perdu dans l’immensité de l’Univers rend vain et ridicule son désir de rechercher l’absolu ou de comprendre les desseins de Dieu. On peut considérer voltaire comme l’un des plus grands défenseurs de la libre pensée ainsi que de la laïcité comme condition, pour une société, du bonheur de l’homme.
voltaire quitte Ferney le 5 février et retour triomphalement à Paris. voltaire meurt le 30 mai et est enterré presque clandestinement, l’Eglise lui ayant refusé des obsèques. Pourtant, en février, 4 mois avant sa mort, il déclarait vainement, dans une ultime profession de foi : » Je meurs en adorant Dieu, en aimant mes amis, en ne haïssant pas mes ennemis, en détestant la superstition.