La religion : La religion serait la névrose obsessionnelle universelle de l humanité
L’analogie que propose Freud est déconcertante. La névrose obsessionnelle est un trouble psychologique attribué au refoulement de certains désirs répréhensibles ou destructeurs. En quoi la religion serait-elle comparable à une telle pathologie ?
La psychanalyse constate que pour éviter de se sentir coupable de ses propres pulsions, ressenties comme menaçantes, ce type de « névrosé » multiplie les rituels. Il peut être, par exemple, obnubilé par le rangement des objets, leur symétrie ou encore leur propreté, qu’il vérifie régulièrement et méticuleusement. On le voit alors accomplir de véritables petits cérémonials pour conjurer ses angoisses, même s’il est conscient de l’absurdité de ces pratiques. Un tel système de protection ne rappelle-t-il pas certaines superstitions ou rites religieux traditionnels ? Le croyant, en effet, tend également à se protéger de risques, extérieurs cette fois : malheurs, cataclysme, mort… Freud suggère ainsi que la névrose obsessionnelle fonctionne comme une religion privée, le névrosé étant le prêtre de ses propres rituels. Et inversement, l’adoption d’une religion pourrait secourir un sujet exposé à de tels tourments… en le dispensant de se constituer une névrose personnelle ! Ce qui expliquerait l’universalité de la religion, sorte de névrose obsessionnelle partagée.
Par-delà son aspect provocateur, le propos nous rappelle que dans nos troubles psychologiques comme dans nos engagements religieux, les stratégies de défense engendrent des illusions qui menacent parfois de prendre le pas sur la réalité.
La psychanalyse constate que pour éviter de se sentir coupable de ses propres pulsions, ressenties comme menaçantes, ce type de « névrosé » multiplie les rituels. Il peut être, par exemple, obnubilé par le rangement des objets, leur symétrie ou encore leur propreté, qu’il vérifie régulièrement et méticuleusement. On le voit alors accomplir de véritables petits cérémonials pour conjurer ses angoisses, même s’il est conscient de l’absurdité de ces pratiques. Un tel système de protection ne rappelle-t-il pas certaines superstitions ou rites religieux traditionnels ? Le croyant, en effet, tend également à se protéger de risques, extérieurs cette fois : malheurs, cataclysme, mort… Freud suggère ainsi que la névrose obsessionnelle fonctionne comme une religion privée, le névrosé étant le prêtre de ses propres rituels. Et inversement, l’adoption d’une religion pourrait secourir un sujet exposé à de tels tourments… en le dispensant de se constituer une névrose personnelle ! Ce qui expliquerait l’universalité de la religion, sorte de névrose obsessionnelle partagée.
Par-delà son aspect provocateur, le propos nous rappelle que dans nos troubles psychologiques comme dans nos engagements religieux, les stratégies de défense engendrent des illusions qui menacent parfois de prendre le pas sur la réalité.
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