Richard Artschwager
Né en 1923 à Washington aux États-Unis. Richard Artschwager fait des études de chimie et de mathématiques à l’université Cornell (1941-1948). Il interrompt ses études pendant trois ans pour effectuer son service militaire dans le contre-espionnage en Europe (1945-1947). Il s’inscrit en 1950 dans l’atelier New-yorkais d’Amédée Ozenfant. Dans ses années cinquante, il est designer de meubles. Sa première exposition personnelle a lieu en 1965. Il vit et travaille à New York.
Œuvre. Depuis les années soixante, artiste minimaliste et pop à la fois, Richard Artschwager joue avec le sens commun et présente des sculptures en «trompe-l’œil». A l’opposé de toute convention visuelle ou utilitaire, modifiant échelle et usage, il installe des compositions de meubles en Formica et Cellotex. Il y a des chaises sur lesquelles on ne peut pas s’asseoir, des portes qui n’ouvrent pas, de faux miroirs ou des assemblages qui sont le tout à la fois (PMPCTF: Porte/Miroir/Panier/Couverture/Table/ Fenêtre). En 1970, il commence la série des Bips, des Ponctuations et crée des environnements avec des sculptures en forme de parenthèses ou de points d’exclamation géants.
En 1980, il critique le marché de l’art et, à ceux qui l’idolâtrent, propose une gigantesque statuaire en poils et Formica : des prie- dieu, des trônes, des confessionnaux. Il compose aussi des toiles-collages – les séries de Peintures grises – qui représentent des scènes du quotidien et des architectures intérieures. Depuis 1999, il effectue des recherches sur le contraste et la perspective: il montre les Photosculptures, des photographies de chaises prises sous tous les angles sont accrochées sur des volumes géométriques pleins en forme de chaise. Dans le même temps, il crée l’ensemble des Hair Sculptures, des dérivés des Bips, à partir de photographies de journaux et de magazines.
Propos de l’artiste. «Je cherche une expérience directe de la vie, peut-être propre à ouvrir et à m’ouvrir les yeux. Parce que l’œil, quand il est ouvert, absorbe tout. Pour nommer ce que le sculpteur ou le peintre font, on parle d’art visuel. C’est ce mode de connaissance-là qui importe, pas un autre qui serait somme toute de substitution.»
Vidéo : Richard Artschwager
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Richard Artschwager