Pierre Buraglio
Né en 1939 à Charenton. Pierre Buraglio fait ses études à l’École des beaux-arts de Paris (1959-1965). Actif en mai 1968 à l’Atelier populaire des beaux- arts, il arrête ensuite de peindre, se consacre à une activité politique militante et travaille comme rotativiste dans une imprimerie (1969-1973). Sa première exposition personnelle a lieu en 1976. Pierre Buraglio, qui a enseigné à l’École des beaux-arts :e Paris jusqu’en 2000, vit et travaille à Maisons-Alfort, près de Paris.
Œuvre. Dans les années soixante, Pierre Buraglio base son travail sur une réflexion à propos des technique et des moyens de la peinture (cadre, couleur, toile, surface, fond et forme). Il réalise les séries abstraites des Agrafages (d’œuvres découpées et Reconstituées, 1966-1968), des Camouflages (1966-1968) et des Recouvrements (d’anciennes peintures, 1964) : des assemblages de bois, d’emballages, de morceaux de toiles.
En 1974, il revient à une activité artistique avec les Cadres, les Châssis (1975- 1976) et les Fenêtres (1975-1982), sélectionnés, ramassés, simulacres d’objets d’art. À la fin des années soixante-dix, il élabore des Assemblages (Assemblage de paquets de Gauloises bleues, 1978), des Imprimés, des Masquages, des Montages et des Caviardages, séries dont les titres résument le propos et pour lesquels il use du collage, de la citation, etc.
Puis il fait des Tamponnages, en usant de tampons et de crayons de couleur {le Pré – à Francis Ponge, 1986). En 1979, il entreprend l’ensemble des Dessins d’après, exécutés d’après des reproductions, en référence à l’œuvre de maîtres du passé et pour lesquels il résume «le vocabulaire plastique : trait; lacis, hachures, croisillons, virgules» (Autour… de Poussin, 1996). Plus tard, il montre des formes archétypales (hommes, baigneurs, crânes) ou des paysages.
Ce dernier travail, souvent peint sur bois, ou dessiné «s’inscrit dans une certaine tradition, la tradition même» (Figure d’après… le baptême. Piero della Francesca, 2001). De 1991 à 2000, Buraglio intervient pour la rénovation de la chapelle Saint-Symphorien de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, dont il conçoit le mobilier liturgique et un chemin de croix.
Propos de l’artiste. «Ce ne sont pas les peintres qui font la peinture, mais la peinture, les peintres.»