Eduardo Ramírez Villamizar
Né en 1923 à Pamplona en Colombie. Eduard Ramirez Villamizar se consacre à la peinture en 1946,après des études d’architecture et de décoration à l’université de Bogotá . Il peint des toiles expressionnistes, des « thèmes religieux, des thèmes poétiques et violents des calvaires, des cadavres d’animaux. » Pendant les années cinquante, il séjourne à Paris et en Europe. IL opte alors pour l’Abstraction géométrique qu’il introduit en Amérique latine : «À Paris, mon expressionnisme est mort.» Il vit et travaille à Bogotá.
Œuvre
Eduardo Ramírez Villamizar pense que « les couleurs, les formes et la géométrie» suffisent à exprimer «le merveilleux de la création». Dès 1957, réalise des reliefs blancs, rouges et noirs, des peintures murales. Il utilise des matériaux variés : le bois, Tacrylique, l’acier, l’aluminium, le Plexiglas… Dans les années soixante, il se partage entre la Colombie et New York. Il abandonne la peinture pour la sculpture en 1967. Dans ses constructions, il «cherche à rendre une forme qui bouge: c’est le mouvement paralysé, un crescendo ou un decrescendo». Il élabore des formes d’acier peint qu’il suspend dans l’espace, réfléchit sur les liens entre art et architecture, plein et vide, intérieur et extérieur. À partir de 1970, il exécute des œuvres monumentales, des séries de Tours, qui font l’objet de nombreuses commandes publiques (Seize Tours, Bogotá, 1974). Il crée, en hommage à kennedy (assassiné en 1963), un monument qui est offert par le gouvernement colombien aux États-Unis et installé dans les jardins de Washington, DC (From Colombia to John Fitzgerald Kennedy, 1973). Depuis 1983, il travaille à une suite de sculptures en acier oxydé inspirées par un voyage au Pérou : Souvenir du Machu Picchu et à d’autres reliefs en métal.
Propos de l’artiste
«Je ne dis pas que la géométrie domine mon œuvre. Je crois que l’expression et la sensibilité doivent dominer les matériaux […]. Une œuvre doit être avant tout poésie. Sans poésie, sans mystère, il n’y a que de la géométrie et ça, ce n’est pas de l’art.»