Haim Steinbach
Né en 1944 à Rehovot en Israël. Haim Steinbach quitte son pays et arrive avec sa famille à New York en 1957. Il étudie à la High School of Art and Design puis au Pratt Institute de New York, et enfin à Yale (1971-1973). Artiste post-minimaliste, il rejoint la tendance des Néo-Géos, des artistes simulationnistes au début des années quatre-vingt. Il vit et travaille à New York.
Œuvre
Haim Steinbach réfléchit sur «le contexte dans lequel l’œuvre d’art est donnée à voir». Il refuse les hiérarchies et les valeurs qui différencient objet d’art et objet de consommation courante. Il considère qu’il n’y a pas de vérité mais double langage. Sur des étagères qu’il confectionne lui-même, il Installe et recycle des simulacres d’œuvres d’art et parodie le modernisme. Il veut créer «une sorte d’alphabet des objets». Ethnologue, «anthropologue ou archéologue», Il oppose des archétypes muséaux et bourgeois à des ustensiles usuels ou décoratifs. Sur ses étagères, des béquilles voisinent avec des accessoires de cheminée, des baskets avec une lampe d’antiquaire, des chopes publicitaires avec des poteries antiques… Avec le temps, ses propositions deviennent plus monumentales (la scala, 1995).
Propos de l’artiste
«Je crois que ce que l’on veut dire lorsque l’on parle de ma manière d’indexer le désir, c’est que les objets du quotidien produits par notre société peuvent plus d’une fois devenir objets de désir. J’essaie de montrer qu’un objet peut être consommé plus d’une fois et désiré plus d’une fois