Antonio Saura
Œuvre
À la fin des années cinquante, Antonio Saura prône «l’organisation d’un chaos», le rejet des critères classiques : « figuration, composition, équilibre, beauté». Il peint des toiles noires, blanches et brunes, des Portraits imaginaires en hommage aux maîtres de la peinture espagnole, des Femmes, des Foules, des Crucifixions. En 1967, il s’installe à Paris et se consacre au dessin pendant dix ans (séries des Cartons, des Superpositions). À la fin des années soixante-dix, il recommence à peindre de grandes huiles d’où émergent des Écorchés, des personnages torturés, décomposés. Il est fasciné par le «monstrueux, le convulsif et l’intense» et affirme dans ses peintures qu’«amour et cruauté sont indissolubles» (séries des portraits de Dora Maar, Dora Maar Visitada, 1983 et des Portraits raisonnés). L’année 1994 est consacrée au Diario 1994, un ensemble de 365 dessins. Dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, il réalise des peintures monumentales pour des commandes (Saragosse, 1996). Tout au long de son œuvre, il pratique la gravure.
Propos de l’artiste
«J’ai une toile à remplir, je la remplis avec ce qui m’appartient mais aussi avec ce qui appartient aux autres. Mon regard n’est pas limité à mon propre travail, c’est un regard beaucoup plus vaste, surtout du point de vue historique. Un peintre, pour travailler, doit sentir ce besoin de remplir cette surface avec quelque chose qui lui correspond comme une vengeance personnelle.»
Vidéo : Antonio Saura
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Antonio Saura
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