Ben
Œuvre
En 1962, Ben signe Dieu et le jette à la mer; il s’approprie des « Parties du Tout à Ben », des œuvres d’autres artistes, des machines, des n’importe-quoi. Il multiplie les performances et les provocations. Il vit quinze jours dans la vitrine de la galerie One à Londres (1962). Il joue Hurler et crie jusqu’à en devenir aphone (1964). En 1969, il se «tape la tête contre les murs» jusqu’à se blesser.
En 1971, pour Nez qui coule, il fait couler en public «de [son] nez de la morve». En 1972, il fait scandale en exposant Urine, un verre contenant un peu de son urine. Il jongle avec les mots, les inscrits partout, sur les murs de sa boutique à Nice (aujourd’hui reconstituée au musée d’Art moderne à Paris), le plus souvent en blanc sur des panneaux noirs, des toiles, des objets.
Il remet en question l’art et son commerce {L’art c’est du bluff, 1995). Il tient des chroniques, des lettres sur le monde de l’art et sur une société qu’il voudrait «pluriethnique», car «la vérité est que, depuis Duchamp, l’art n’étonne plus et que la prochaine rupture en art ne peut qu’être ethnique et politique». Il interroge et apostrophe les «peuples inquiets» avec ses écritures et son journal tenu sur internet.
Propos de l’artiste
«Face à ces milliers de cartons d’invitations qu’on reçoit qui ne sont que des véhicules d’ego, l’ego des galeries, l’ego des musées, l’ego des artistes, il n’y a qu’un moyen de gagner: il faut devenir un mythe, Warhol, Klein, Picabia sont devenus des mythes, je problème est qu’on ne devient pas un mythe ai voulant en être un ou en envoyant des invitations. On devient un mythe quand des gens commencent à raconter des blagues sur vous. Les nappes de restaurant de Picasso, les interviews de Warhol où il ne répond que “ah ah” voilà ce qui aide à la fabricaron d’un mythe. Je vais donc envoyer 5 000 cartons sur lesquels j’aurai écrit: “je vous emmerde”.»
Vidéo : Ben
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Ben
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