François Rouan
Œuvre
En 1964, François Rouan décide de découper et de tresser des papiers puis des tissus peints pour «contourner l’inhibition devant la toile blanche». Après une période un peu minimale où il entrelace des draps blancs ou noirs, il part à la villa Médicis. Là, peu à peu, il précise sa technique de tressage : il imprime des motifs sur deux toiles qui sont ensuite découpées et nattées. Il travaille par séries. À Rome, il présente les Portes puis les Coffrets, Jardins et Saisons. Dans ses tableaux apparaissent des figures géométriques, des personnages. En 1982 et 1983, il réalise une série noire et blanche sur les jardins et la ville puis entreprend l’ensemble des Targoum et des Babas. Pendant les années quatre-vingt-dix, il peint à la cire. Il exécute par « construction et déconstruction» des travaux préparatoires à partir de papiers découpés puis juxtaposés. Il les reproduit dans des peintures qui conservent une distanciation et une apparence complexe et fragmentée (série des Sfücke;« Histoires de ruines, emboîtement, entassement, bûches, interférences et vibrations» et des Figures de Venise: empreintes de corps féminins). À la fin des années quatre-vingt-dix, il montre des photographies – tirages argentiques et peinture ou cire – qui, éléments constitutifs des œuvres, sont aussi créations à part entière (séries les Épreuves négatives, 1998- 2002 et les Tressements-collages, 2001-2002).
Propos de l’artiste
«Au risque de mes insuffisances tout de go je réponds: Oui ! OUI, la notion de vérité est engagée implicitement dans l’artifice et l’entrelacement même des moments séparés qui opèrent pour tenter de mettre à distance et de faire tenir dans le tableau une expérience irréductible et singulière.»
Vidéo : François Rouan
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : François Rouan
https://www.youtube.com/embed/KPGq4kzI7Hw