Jacques Villeglé
Né en 1926 à Quimper en France. Jacques de La Villeglé, dit Jacques Villeglé, fait ses études aux Beaux-arts de Rennes de 1944 à 1946 puis étudie l’architecture à Nantes (1947-1949). De prédateur des plages (avec un ensemble de sculptures faites de débris du mur de l’Atlantique, 1947), il devient dès 1949, à son arrivée à Paris, rapteur urbain, moissonneur d’affiches lacérées. Sa première exposition personnelle a lieu en 1959. En 1960, il est membre fondateur des Nouveaux Réalistes. Il vit et travaille à Paris, en Aquitaine et à Saint-Malo.
Œuvre
Au début des années cinquante, Jacques Villeglé se dénomme «affichiste» et révèle «la guérilla des signes». Il tient «le journal du monde de la rue». Après avoir procédé au découpage et au décollage des papiers collectés et sélectionnés, il les recadre, les maroufles sur toile et les signe. Il montre ses décollages comme «reflets de la culture dominante», il veut faire une œuvre populaire. Il s’approprie tour à tour des déchirures monochromes, abstraites et lyriques, des papiers politiques protestataires (Giscard / Mitterrand 1974 ou 7987), des publicités détournées, des affiches de spectacles ou des placards de journaux surchargés de graffitis (L’Humanité c’est la vie, 1957). Il entreprend des prélèvements sur ses contemporains de l’art avec les séries sur Mathieu, Dubuffet et les affiches de peintres (l’Anonyme du dripping, 1967). En 1997, il consacre une nouvelle série à la musique amplifiée (Atelier d’Aquitaine). S’il veut limiter son geste artistique à l’appropriation, il admet effectuer une recherche de la couleur: «L’affiche, émanation de la
Propagande des pouvoirs politiques et financiers, c’est par les couleurs qui débordent des déchirures qu’elle devient fleur de la vie contemporaine, affirmation d’optimisme et de gaieté.» En parallèle, il invente un vocabulaire de signes pour dessiner ses «cryptogrammes sociopolitiques ».
Propos de l’artiste
«Ravir, collectionner, signer des affiches lacérées, vivre chez soi avec elles, les exposer dans les galeries, les salons, les musées, c’est non la mise en question de l’œuvre d’art au sens du ready-made de Duchamp, mais bien une mise en question de l’artiste traditionnel et professionnel.»
Une réponse pour "Jacques Villeglé"
bonjour,
Je suis l’auteur du portrait de Jacques Villeglé que vous avez publié.
Cette image est protégé par des droits d’auteur. Je vous prie donc d’indiquer contre la photographie:
©Pierre Arnaud 2003
ou de retirer la publication.
Cordialement
Pierre ARNAUD