Jan Dibbets
Né en 1941 à Weert aux Pays-Bas. Jan Dibbets fait ses études aux Beaux-arts de Tilburg (1959-1963), puis a la Saint Martin’s School de Londres. Sa première exposition personnelle a lieu en 1965 à Amsterdam. Il vit et travaille à Amsterdam et en Italie et enseigne à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf.
Œuvre.
Jan Dibbets propose un travail conceptuel pour lequel il utilise principalement la photographie. Ses premières œuvres sont des dessins ou des photos de pièces de gazon découpé, enroulé, mis en formes. Ces travaux se poursuivent avec la série des
Corrections de perspective de 1967 à 1969. Il agrandit et reporte ses photos sur la toile. Il crée de légers écarts avec la réalité en modifiant les réglages de son appareil et les angles de prises de vue. En 1970, il agrandit encore ses images, les cadres sur des fonds colorés, propose des films et des environnements. Il photographie des séries de Panoramas, du gazon toujours mais aussi la rue, des voitures, des murs, la mer et met au point des constructions formelles. À partir de 1980, ses propositions deviennent plus poétiques. Il fixe des détails d’architectures (dômes, rosaces, arcs) et joue sur une perception volontairement déformée des motifs.
En 1994, il inscrit 135 médaillons en bronze de 12 centimètres de diamètre portant le nom d’Arago et désignant le nord et le sud dans le sol parisien : un « monument imaginaire réalisé sur le tracé d’une ligne imaginaire, le méridien de Paris» (Hommage à Arago). Dans le même temps, il poursuit ses recherches sur la perception, le proche et le lointain et montre des tableaux dans lesquels il mêle photographies de fenêtres et peinture (série Tollebeck, 1998-1999). De 1992 à 2000, il conçoit 33 vitraux pour la cathédrale de Blois. Il réalise un travail sur la lumière et sur le symbolisme, qu’il souligne de phrases bibliques et évangéliques.
Propos de l’artiste.
«On n’entend jamais le langage d’un véritable artiste mais on le voit toujours.»