Jean-Pierre Bertrand
Œuvre. Depuis le début des années soixante-dix, Jean-Pierre Bertrand élabore une œuvre très codifiée, métaphysique et symbolique, qui traite du langage et du nombre, de la pénétration de la matière par la lumière, de la réflexion et du temps. Il réalise des installations avec des médiums divers : peinture, photographie, dessin à la mine de plomb, film ou vidéo, minéraux et végétaux.
La lecture des Mémoires de Robinson Crusoé de Daniel De Foe, en 1972, fixe deux éléments fondateurs : le nombre 54 (qui peut se décomposer en 5 et 4) et le citron (symbole de perfection dans le judaïsme), qui reviendront en permanence dans son travail (Daily Mémorandum, 1972, cinquante-quatre textes et photographies sous verre). En 1975, il commence à imprégner du papier recyclé avec du sel, du citron et du miel (6 Impacts de citron sur papier miel-acrylique, 1985) et à emplir des boîtes de zinc ou d’aluminium de ses expérimentations plastiques (la Boîte aux 54 allumettes brûlées, 1977).
En 1981, il décide de présenter ses papiers imprégnés et ses photographies sous Plexiglas et de les cadrer d’une cornière en fer (4 Cadres + 3Citrons, 1982). Il les présente en fonction d’équations arithmétiques traduites par les Volumes syntagmatiques. En 1988, les écrits hassidiques de Dov Baer de Loubavitch rejoignent Robinson dans son panthéon littéraire d’explorateur
Il a réalisé pour des commandes publiques les vitraux de l’église de Bourg-Saint-Andéol (1990) ou des papiers/sel pour la synagogue de Delme (1995).
Propos de l’artiste. «Quand on touche le vide, on heurte le plein.»
Vidéo : Jean-Pierre Bertrand
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Jean-Pierre Bertrand
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