Lucian Freud
Œuvre.
Dans l’après-guerre, Lucian Freud peint des portraits et des nus «avec» le modèle vivant («Pour roi, la peinture, c’est la personne»), dans son relier de Paddington. Ses modèles, à l’exception de ses amis Frank Auerbach et Francis Bacon et des membres de sa famille, restent souvent anonymes. Il peint la vérité crue des chairs, des êtres vulnérables et solitaires, sans mise en scène, sans sentiment veut que la «couleur soit celle de la vie» et que les choses qu’il peint «aient l’air d’être venues d’elles- mêmes». Dans les années quatre-vingt-dix, il réalise un ensemble de nus masculins, en prenant pour modèle Leigh Bowery, un personnage célèbre du Londres des noctambules, travesti, propriétaire du Taboo Club. Il saisit chaque détail de son corpulent sujet, qui se sait atteint du sida (Leigh Bowery [seated], 1990).
Propos de l’artiste.
«J’avais toujours l’impression que mon travail n’avait pas grand-chose à voir avec l’art ; mon admiration pour le travail des autres ne trouvait pas beaucoup de place pour s’exprimer dans mes œuvres parce que j’espérais qu’en me concentrant suffisamment, l’intensité de l’observation, à elle seule, introduirait la vie dans les tableaux. Je ne tenais pas compte du fait que l’art procède de l’art, en fin de compte. Maintenant, je vois bien que c’était une erreur.»
Vidéo : Lucian Freud
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