Ger Van Elk
Né en 1941 à Amsterdam. Ger Van Elk fait des études d’histoire de l’art à l’Immaculate Heart College de Los Angeles (1961-1963) puis à l’université de Groningue, aux Pays-Bas (1965-1966). Sa première exposition personnelle a lieu en 1965. Pour lui, «être artiste, c’est se jeter à corps perdu, aller trop loin, savoir que la sécurité et les certitudes sont mortes pour l’art, c’est ne jamais être en repos». Il vit et travaille à Amsterdam et à Los Angeles.
Œuvre
Pendant une première période, Ger Van Elk prend des photographies, les recouvre et les repeint, afin d’obtenir «une manipulation de la perspective du contenu». Il décline des séries d’éléments picturaux qu’il considère comme des archétypes. Se suivent les Fleurs, les Paysages, les Portraits, les Natures mortes. Ces tableaux-photos, qui font référence à l’histoire de l’art et plus particulièrement aux maîtres du XVIII siècle, sont construits comme une «manipulation». Ses mises en scène conceptuelles constituent un commentaire sur «le degré de mensonge que recèle une œuvre d’art». En 1990, il décide «de tout utiliser, de tout mélanger et de ne plus [s’] en tenir exclusivement à ces archétypes qui traversent l’histoire de l’art». Il réalise des sculptures-installations où des images de parties du corps sont compressées, déchirées, tronçonnées. Depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, il réalise d’autres photographies et peintures sur Plexiglas, dans lesquelles il pose la question du traitement du paysage et de la ligne d’horizon dans l’histoire de l’art (Vue du lac lJssel, 1996).
Propos de l’artiste
«Je mène un combat très personnel contre la pensée et l’esthétique, car je me suis éloigné maintenant de toute production de sens. Je me sens beaucoup plus libre qu’avant, lorsque je prêtais une énorme attention à la mise en place du concept.»