Claude Lévêque
Né en 1953 à Nevers. Claude Lévêque apprend la menuiserie dans un lycée technique avant de suivre les cours des Beaux-Arts de Bourges. De 1978 à 1982, il travaille comme décorateur-accessoiriste. Sa première exposition personnelle a lieu en 1984. Il vit et travaille à Montreuil.
Œuvre
Pour ses premières pièces, Claude Lévêque engage «un parcours sur les lieux de (son) enfance», «refabrique» des souvenirs. Il, crée des ambiances visuelles et sonores. Pour la Nuit (1994), il montre des visages d’enfants auréolés d’ampoules lumineuses, des tipis sur du sable et fait entendre les bruits de la nuit, un hululement, un jappement. Dans les années quatre-vingt-dix, il fait intervenir Élie, le fils de ses meilleurs amis, dans son travail (Élie, 1990).
Il lui demande des dessins «comme un moyen d’inscription symbolique de certaines représentations, comme des fleurs en néon ou comme [un] champignon atomique». Avec le temps, sa participation prend la dimension d’une performance. Sa mère intervient également en écrivant certaines phrases pour les installations. Peu à peu, son travail rentre «dans un problématique plus universelle» et dresse un constat de la société. Il montre l’enfermement, «l’esthétique froide» des espaces communautaires, «crée des mises en situation d’ordre sensoriel ». Il s’« inspire de ce que produit le monde d’aujourd’hui: machiavélisme, refoulement, psychopathie et standardisation». Il emploie la lumière autrement, comme une révélation.
Il use de stroboscopes, crée des environnements avec des miroirs, des plaques de métal froissé {Herr Monde), des installations insitu avec des tubes fluorescents {Plus de lumière, 1998), des machines à brouillard, des ventilateurs, dis gyrophares. Dans les années 2000, la musique complète ses dispositifs (par exemple, pour le Droit du plus fort, 2000, un solo de guitare à haut volume de Van Halen).
Propos de l’artiste
«Mes installations ne sont pas faites pour être regardées, mais vécues; dans certaines utilisations du son et de la lumière – une lumière aveuglante, un son insupportable – elles peuvent créer une situation paroxystique: il arrive que les gens se sauvent en courant! C’est pourquoi elles sont souvent éphémères, liées à un lieu, à une temporalité.»
Vidéo : Claude Lévêque
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Claude Lévêque
https://www.youtube.com/embed/DtE2Jj3e1GI