Né en 1939 à Pontchartrain en France. Gérard Fromanger fait ses études à l’École des beaux-arts de Paris. En 1965, il adhère au Salon de la jeune peinture dont il deviendra l’un des organisateurs. En mai 1968, il est l’un des principaux animateurs de l’Atelier populaire de l’École des beaux-arts. Dans les années soixante-dix il est proche des artistes de la Figuration narrative. Il vit et travaille à paris et à sienne en Italie.
Œuvre. Entre 1966 et 1968, Gérard Fromanger met e tableau en question en créant un ensemble de pièces en bois découpé et en laissant couler la peinture glycérophtalique hors de la forme (séries le Tableau en question et Paysages découpés). Il expose les Souffles, des demi-sphères en Altuglas translucide soufflé et coloré, dans les rues de Paris (1968). Les passants peuvent regarder le paysage de la ville en couleur. En 1968 et 1969, il fait des Films-tracts avec Jean-Luc Godard à Londres, à Paris et à Stockholm. A partir de 1971, il utilise des photos de passants, de voitures, de vitrines, de la ville et les projette, agrandies, sur l’écran de sa toile. Des figures, généralement peintes en aplats de rouge de cadmium foncé (« mon goût pour le rouge est omniprésent»), il ne garde que la silhouette, alors que les décors et personnages secondaires sont plus précisément détaillés (série Boulevard des Italiens, 1971). Suit un ensemble de peintures à caractère politique et social, exécutées selon la même technique, mais avec des variations de couleurs vives (Vie et mort d’un mineur, 1972; la Mort de Caius Gracchus, 1975). Il fait également les portraits de ses amis [Michel portrait de Michel Foucault], 1976). À la fin des innées soixante-dix et dans les années quatre-vingt, il réalise un ensemble de toiles avec des motifs isométriques en plans superposés, des fils de couleur entremêlés, des écritures et des figures, mêle abstraction et figuration (séries Tout est allumé; le palais de la découverte] Chimères). Dans les années quatre-vingt-dix, ses peintures deviennent Quadrichromies et Rhizomes: des portraits et des paysages qui constituent une synthèse de son œuvre et qui lui font dire: «La peinture n’existe pas. Il n’y a que des peintres. Et encore, des moments de peintres.»
Propos de l’artiste. «Le trouble, c’est le pinceau qui court sur la toile, l’autre peau du monde. Ça finit par emballer toutes les prétentions, les orgueils, les politiques. J’aimerais faire passer sur la toile ce presque rien.»
Vidéo : Gérard Fromanger
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Gérard Fromanger