Bernard Rancillac
Né en 1931 à Paris. Après des études de dessin et de gravure, Bernard Rancillac, «conduit irrésistiblement vers la peinture», expose pour la première fois à Paris en 1956. À partir de 1963, il s’inscrit dans le mouvement de la Nouvelle Figuration et co-organise en 1964 l’exposition «Mythologies quotidiennes». Bernard Rancillac vit et travaille à Malakoff (Hauts- de-Seine), près de Paris.
Œuvre
De 1959 à 1961, Bernard Rancillac traverse avec sa «série noire», une période semi-abstraite où il exécute des compositions avec du tissu, des objets et de la peinture ou des encres de Chine sur calque. En 1962, il commence à utiliser la bande dessinée pour la suite des Fantomos. En 1963, il aborde des «thèmes de la vie de chacun», se préoccupe de la photo, de la publicité, du cinéma, de la BD, de la télévision dans des dessins, des aquarelles ou des peintures très colorées (BloodyComics, 1977). Dès 1966, il s’inspire de documents d’actualité, et traite de sujets politiques, sociaux et humanitaires. Il peint «l’écho d’une vive émotion» en usant de ce qu’il nomme un «réalisme pictural». En mai 1968, il l’auteur de nombre d’affiches réalisées à l’atelier populaire de l’école des Beaux-Arts à Paris. En parallèle, dans les années soixante-dix et quatre-vingt, il réalise des séries sur les groupes rock, les épreuves sportives, les vedettes de cinéma. Depuis la fin des années quatre-vingt, il présente des tableaux photographiques en forme de cubes, de pyramides, ajoute des objets, compose de grandes toiles où il confronte images de l’Orient et de l’Occi- dent. Il continue de réagir avec force à l’actualité politique (Tchétchènes, 2000). Dans le même temps, il peint nombre de nus féminins.
Propos de l’artiste
«[…] L’Histoire chaque matin me rattrape de sa horde d’événements sauvages et sanglants. On ne peut peindre que sur le canevas de ses émotions personnelles, de ses hantises, de ses angoisses. Les miennes, plus j’avance, sont d’ordre politique.»
Vidéo : Bernard Rancillac
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Bernard Rancillac
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